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CÔTE D’IVOIRE : OUANGOLO, 50 BOEUFS VOLES A KAOUARA ET 17 RETROUVES A L’ABATTOIR

CÔTE D’IVOIRE : OUANGOLO, 50 BOEUFS VOLES A KAOUARA ET 17 RETROUVES A L’ABATTOIR

Dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 mai 2024, la communauté d’éleveurs de Kaouara, une localité du département de Ouangolodougou, près de la frontière burkinabé, a été frappée par un vol de grande ampleur. Cinquante bœufs ont été dérobés dans un parc à bétail, causant un préjudice considérable aux éleveurs locaux.

Cet acte criminel a été suivi d’une découverte partielle des animaux volés à l’abattoir de Korhogo. Selon Néou Lassina, président de l’ONG Actions pour la Défense des Droits des Éleveurs et Cultivateurs (ADDEC), basée à Korhogo, l’alerte a été donnée tôt le matin du dimanche 5 mai 2024, aux environs de 4 heures, par une voix anonyme. Cette personne a informé l’ONG que des bœufs volés étaient en cours d’abattage et de dépeçage à l’abattoir. Rapidement, l’ONG ADDEC s’est rendue sur place et a découvert dix-sept têtes de bœufs, ainsi que de la viande et d’autres parties des animaux. Les suspects avaient toutefois déjà pris la fuite.

Les forces de défense et de sécurité, accompagnées de certains élus locaux, se sont également rendues sur place pour constater les faits. Des enquêtes sont actuellement en cours pour identifier les auteurs de ce vol et les traduire en justice. Cet événement a suscité une vive émotion parmi les éleveurs et la population locale, soulignant la vulnérabilité des parcs à bétail et la nécessité d’une surveillance renforcée.

Le président de l’ONG ADDEC, Néou Lassina, a appelé à une vigilance accrue parmi le personnel des abattoirs et les éleveurs. Il les a exhortés à protéger leur emploi, leur cheptel et la population, qui pourrait être exposée à une viande de qualité douteuse vendue à bas prix (entre 1000 et 1500 francs CFA, contre un prix normal de 2000 à 2500 francs CFA sans os). Néou Lassina a également soulevé des préoccupations concernant la salubrité de la viande issue de ce vol. « Dans ce genre de situation, les services vétérinaires ne sont pas présents pour observer la santé de l’animal tué. Est-ce que la viande volée est propre à la consommation ? » s’est-il interrogé. Cette question est cruciale, car la consommation de viande potentiellement contaminée ou de mauvaise qualité pose de sérieux risques pour la santé publique.

L’incident de Kaouara met en lumière la nécessité d’une meilleure protection des éleveurs et de leurs biens. Les autorités locales sont invitées à renforcer les mesures de sécurité autour des parcs à bétail et à assurer une surveillance plus rigoureuse des abattoirs. Les éleveurs, quant à eux, doivent être sensibilisés à l’importance de signaler rapidement toute activité suspecte et de collaborer étroitement avec les forces de sécurité.

Enfin, cet événement souligne l’importance d’un système de traçabilité efficace pour le bétail, permettant de suivre les animaux du parc à bétail à l’abattoir. Une telle mesure pourrait dissuader les voleurs et garantir que la viande mise sur le marché est sûre et conforme aux normes sanitaires. C’est un appel à l’action pour tous les acteurs concernés. La protection des éleveurs et de la population doit être une priorité, et des mesures adéquates doivent être mises en place pour prévenir de tels incidents à l’avenir.

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