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AFRIQUE : CREATION D’UNE ARMEE ANTIDJIHADISTE PAR L’AES

AFRIQUE : CREATION D’UNE ARMEE ANTIDJIHADISTE PAR L’AES

Cette initiative survient après la formation de l’Alliance des États du Sahel (AES) par ces trois pays, dirigés par des gouvernements militaires issus de coups d’État, et leur départ de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), suite à la menace d’une intervention militaire après le renversement, le 26 juillet 2023, du président élu du Niger, Mohamed Bazoum.

Réunis à Niamey, les chefs d’état-major des trois pays ont annoncé la création d’une « force conjointe » antidjihadiste. Selon le général Moussa Salaou Barmou, chef d’état-major nigérien des armées, cette « force conjointe des pays de l’AES sera opérationnelle dans les plus brefs délais pour relever les défis sécuritaires dans notre espace ».

Bien que les détails sur les contours et les effectifs de cette force n’aient pas été précisés, le général Barmou a exprimé sa confiance dans la coopération des trois pays pour créer des conditions propices à une sécurité partagée. Il a souligné que les armées des trois nations avaient élaboré un concept opérationnel visant à atteindre les objectifs en matière de défense et de sécurité dans leur vaste territoire commun.

Face aux violences djihadistes persistantes dans la région, les gouvernements civils du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont été renversés par des coups d’État militaires successifs depuis 2020. Ces pays, anciennes colonies françaises, ont pris leur distance avec Paris et ont cherché de nouveaux partenaires économiques et militaires, notamment la Russie, avant de s’unir au sein de l’AES dans le but ultime de former une fédération.

Les dirigeants de ces pays ont critiqué à plusieurs reprises la CEDEAO pour son allégeance présumée à la France et son manque de soutien dans la lutte contre les groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Après avoir menacé d’intervenir militairement, la CEDEAO a récemment appelé à la réconciliation avec les régimes militaires et a levé les sanctions imposées au Niger, reconnaissant ainsi leur décision irréversible de quitter l’organisation.

La création de cette force militaire conjointe pourrait marquer le début d’autres initiatives de coopération, notamment la sortie du franc CFA et la création d’une monnaie commune pour l’ASE. Cette démarche symbolise la volonté des États membres de recouvrer leur souveraineté et de s’affranchir de l’influence passée.

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