POLYGAMIE AU CAMEROUN : MONGO FAYA, L’EPOUX FANTASTIQUE DES 80 ÉPOUSES

Un homme dont le charme et la folie ont laissé une empreinte indélébile dans l’imaginaire collectif. À l’âge de 36 ans, Mongo Faya avait déjà charmé l’équivalent de ses années par le nombre de ses épouses, un total époustouflant de 36 femmes. Selon la légende, son regard seul pouvait captiver les femmes, les poussant à fuir à son approche, même dans les services publics.

Obama Essomba, de son nom officiel, est né en 1952 dans le département du Nyong et Foumou, fils d’un grand chef traditionnel. Surnommé Mongo Faya, traduisant littéralement « l’homme de feu », il devint une figure incontournable dans les années 80 en épousant simultanément six femmes le 11 juillet 1987 à la mairie de Deido, Douala. Avant la fin de cette même année, il s’unit à 15 autres.

Les épouses de Mongo Faya vivaient dans deux résidences distinctes : l’une à Endom, où elles s’occupaient des 15 hectares de plantations, et l’autre à Douala, où il menait ses affaires. Il leur avait également ouvert des commerces et des salons de coiffure. Les échanges entre les épouses ne se limitaient pas aux activités, mais aussi aux lieux de résidence. Les enfants étaient élevés dans la communauté, sans distinction maternelle.

En septembre 1989, un procès fut intenté par 15 de ses 45 épouses de l’époque, réclamant un véhicule supplémentaire pour leurs déplacements. Tout rentra dans l’ordre, et les épouses demeurèrent au royaume de « Kakoumba », nom donné en hommage à la première femme de Mongo Faya, décédée en 1986.

Mongo Faya, alias Mongo Nduan, alias Dr. Juliot, était un homme aux multiples facettes : voyant, guérisseur traditionnel, astrologue, et musicien. Auteur-compositeur, il se produisait sur scène avec ses épouses, marquant les esprits avec des titres comme « Antasia » et « Belle Vie au Cameroun ». Son rêve était d’emmener ses nombreuses épouses pour un grand voyage de noces aux États-Unis.

Convaincu que la polygamie était une valeur ancestrale à préserver, Mongo Faya affirmait que vivre en communauté dans le respect et l’entente mutuels était essentiel. Il considérait l’amour comme le fondement de la paix et de la tranquillité. Son décès en juillet 2002 à Yaoundé laissa derrière lui une légende, avec près de 80 épouses.

L’héritage de Mongo Faya reste un témoignage de l’extraordinaire, rappelant à tous que, dans la vie comme dans les légendes, il y a toujours place pour le mystère et la grandeur.